mardi 12 juin 2012

Taranaki


Nous revoici, nous revoilà après deux semaines sans nouvelles ! Oulala, qu'est-ce que ça fait longtemps... Oulala, mais qu'est-ce que ça passe vite...

Well, well, well... Comme on n'a plus trop trop envie de se les cailler dans le van, on a planifié nos deux prochaines semaines avec du wwoofing sans interruption.


A peine partis de notre Wwoofing à Raetihi (là où on a fait le Tongariro Alpine Crossing), nous arrivons déjà à Wanganui chez Deb et Fred. On découvrira très vite que nos hôtes sont des artistes, des vrais, tant à travers leur art qu'à travers leur comportement... Et certaines énigmes sont toujours d'actualité quant à l'interdiction de garder nos sacs dans nos chambres et de devoir éparpiller nos vêtements partout par terre...



Même si ce Wwoofing paraît assez restrictif et strict à première vue, nous apprécions tout de même les conversations que nous entreprenons avec Deb même si toutes les deux heures, nous en revenons au même sujet car elle a déjà oublié ce que nous lui avons dit auparavant.

Nous n'avions pas prévu grand chose à faire pour cette semaine qui avait pour but de combler un trou jusqu'à notre prochain Wwoofing à Eltham, prévu depuis des mois.










Et c'est au pied du Mont Taranaki que s'annonce encore une semaine palpitante et forte en émotions... Nous apprenons à connaître Denise et Graham après nos 4 heures de travail, autour d'un bon repas cuisiné avec amour !






Tous les deux sont très sympas et très ouverts, ce qui nous permet d'aborder des sujets assez intéressants. Ayant un passé avec beaucoup d'expériences, ils nous apprennent beaucoup de choses tout en étant à l'écoute.

Et un plus dans tout ça, c'est que Graham est passionné d'aviation et de cinéma. Comment aurait-il pu encore mieux correspondre à Hugo et Anthéa ?!?







Et chaque soir, après ces formidables dîners, rendez-vous dans le cinéma entièrement confectionné par Graham ! Murs insonorisés, lumière tamisée, 25 sièges rachetés à un cinéma, une toile de 3,5 mètres de large par 2 mètres de haut, une sono puissante et de qualité... que demander de plus ?
Au passage, nous avons découvert un film purement Kiwi, avec beaucoup d'humour et d'émotion que nous essayerons en vain de trouver, pour le ramener comme souvenir : The World's Fastest Indian (ne vous inquiétez pas, nous non plus le titre ne nous inspirait pas...).


Quant au boulot, il sera l'un de ceux qu'on aura le plus apprécié ! Au programme, construction d'un mur en pierre dans leur jardin (ou parc ?!) récemment réaménagé. Enfin quelque chose qui nous change du désherbage !




Cette fois-ci, ça ne rigole plus, nous jouons dans la cour des grands ! Fini de faire du ciment en faisant rouler un tonneau, on sort la bétonnière !


Tout ça c'est notre mur !!! (n'est-il pas parfait ?)




















 









Comme cela nous plaît et qu'on n'a pas envie de s'arrêter, on se lance pour 8 heures de travail le deuxième jour car le lendemain, c'est l'ascension jusqu'au premier cratère du Mont Taranaki qui nous attend !









Et qui a dit que le Mont Doom du Tongariro Crossing était raide?








Après avoir gravi ces millions de marches qui n'en finissaient pas pendant 2 heures, nous nous retrouvons en plein brouillard... enfin en plein dans les nuages, en fait !








Et heureusement... ! Car si nous avions vu ce qui nous attendait, nous aurions probablement été un peu découragés... Le sol est le même que celui du Mont Doom (gravier de roche volcanique), donc aussi fatigant que marcher dans du sable, mais en plus recouvert de petits rochers très instables... Comme le temps n'est pas terrible, personne ne nous suit et c'est tant mieux car à chaque pas, nous déclenchons un éboulement de rochers qui s'arrête là où l'on ne peut même plus rien voir... La pente, quant à elle, est beaucoup plus inclinée, donc les trois quarts se feront à quatre pattes !



Mais nos efforts sont grandement récompensés lorsque nous arrivons au sommet, juste au-dessus des nuages. La vue sur le sommet du Mont Taranaki est époustouflante et le silence est total devant cette immense étendue de neige. Rien de mieux pour prendre un bon pique-nique assis sur le bord d'une falaise au pied des nuages.





Nous pensions que la descente serait tout aussi amusante que la dernière fois mais c'est une autre affaire ! Trop de gros rochers pour sauter, c'est donc petit à petit en se retrouvant sur les fesses tous les deux mètres que nous arriverons en bas à la tombée de la nuit.

Jeudi, excursion à New-Plymouth, ville phare pour le surf et l'art, avec le chemin retour sur la "Surf Highway", ce demi-cercle qui longe la côte autour du Mont Taranaki. Arrêt obligatoire au Cap Egmont, le point le plus à l'ouest de la Nouvelle-Zélande. Cette fois-ci c'est fait, toutes les extrémités sont reliées du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest. C'est mauvais, ça sent la fin...

Cape Reinga - Far North


Cape Egmont - Taranaki

East Cape - Hawk's Bay



















Slope Point - Southland


En cette fin de semaine, les "au revoir" sont encore une fois compliqués... Cela risque de faire du monde en France s'ils comptent tous nous rendre visite après nos nombreuses propositions...

Maintenant, cap sur The forgotten World Highway, monde parallèle et mystérieux qui relie Stratford à Taumaranui.
La route se faufile entre des collines verdoyantes à perte de vue, parsemées de fermes sans la moindre trace de vie.















Premier détour par ce chemin sans fin qui mène au Bridge to Somewhere. En effet, cela mène bien quelque part, mais où ? Nous ne saurons jamais la réponse.




Et en effet, comme le décrit très bien notre guide, on se sent un peu perdus comme en plein milieu du film "La colline a des yeux" ! Sauf qu'ici, il y a de l'herbe vert pétant et les seuls habitants
(enfin, on espère...) sont des moutons sauvages, des chèvres sauvages et des cochons sauvages...
En tout cas, il y a des clôtures de partout mais tous les animaux se baladent sur la route.





Et c'est presque à la sortie du "Trou des Hobbits" (nom donné à cet étrange tunnel) que nous rentrons dans la Principauté de Whangamomona, petit pays de 500 habitants où il n'y ni station service, ni magasin/supérette et dont la seule attraction est l'Hotel Bar où nous avons même eu le droit de faire tamponner nos passeports !












Et 50 mètres plus loin, retour à nos champs abandonnés...
Et pour changer... encore une chute d'eau, mais cette fois-ci, la plus haute de l'île Nord avec ses 74 mètres.






Après deux nuits dans le van, nous ne pouvons constater qu'une chose : marre de vivre dans le van ! Nous ne pouvons plus nous passer d'une douche bien chaude, de la bonne nourriture et d'un bon lit... Nous sommes devenus lazzy et exigeants ! C'est donc sur cette nouvelle philosophie que nous arrivons dans notre dix-septième wwoofing à Rotorua...

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