Et le prochain épisode, c'est tout de suite, toujours en direct de Gotokiwiland.
Dans l'épisode précédent, nous nous demandions si nos deux aventuriers héros de la Nouvelle-Zélande allaient pouvoir faire la randonnée phare de l'Ile du Nord et la réponse est... OUI.
Zoom sur ces deux jours riches en émotions !
PART ONE
Le Mt Doom
Le Mt Doom
Comme les navettes ne fonctionnent plus en hiver (enfin d'après notre gentille informatrice du DOC), il nous est impossible de faire le Tongariro Crossing d'une traite. Du coup, l'objectif du jour est d'arriver au sommet du Mont Ngauruhoe (ou Mont Doom pour faire plus simple).
A vous la parole :
H : Comme on était dégoûté d'apprendre que la marche la plus connue de Nouvelle-Zélande était interdite, c'était une raison de plus pour la faire ! Et paf ! Le mercredi au petit matin, le temps paraît cool aux prévisions, donc c'est parti, on se lance sur la première moitié !
D'en bas, la neige a l'air d'avoir un peu fondu et c'est donc avec deux fois plus de motivation qu'on se rapproche de ce géant volcanique. C'est quand on arrive sur le plateau à la base du volcan que cela paraît tout de suite plus blanc. Tant pis, on se lance quand même, de toute façon on verra bien quand ça ne sera plus possible... Après 100 mètres de montée, je me suis en fait aperçu que les chaussures que j'avais empruntées n'étaient pas des chaussures de randonnée mais des chaussures de sécurité ! C'est parfait si on a toujours rêvé d'avoir plus que trois phalanges sur ses doigts de pied !
On pensait que la première partie était raide mais c'est au moment où on a commencé à faire du moon-walk (on monte d'un pas et on glisse de deux en arrière) qu'on s'est aperçus que c'était vraiment très raide !
Heureusement que l'ascension de ce Mont se fait en trois heures aller-retour depuis la base parce que ça fait déjà trois heures que l'on grimpe tant bien que mal et, à vue d’œil, on en est qu'aux trois quarts...
C'est à ce moment-là qu'un hélico se met à tournoyer autour de nous puis se stabilise à 3 mètres au-dessus de nos têtes et nous mitraille avec de super appareils photos ! Hélas, impossible de savoir d'où vient cet hélico, on ne saura donc jamais ce que donnent ces photos !
Mes mains sont gelées mais le sol est super chaud. On aperçoit même plein de fumerolles qui sortent du sol. Et après m'être cramé la main, je m'aperçois qu'on est en fait sur une énorme cocotte minute !
A : En parlant avec d'autres travellers, je savais déjà que cette marche allait être, pour moi, un calvaire. Avec ma prise de kilos et le manque d'entraînement sportif, ça s'annonçait difficile. Tout le long de la première partie de la promenade, je voyais le Mt Doom se rapprocher de nous et je me sentais de plus en plus petite, tout en me disant "Oh mon Dieu... on va monter ça !" En arrivant devant, cela semble gigantesque et presque impossible. Puis nous commençons à le gravir.
Le sol est instable et rend notre ascension difficile. Je suis cependant contente que la neige soit là car elle est, pour moi, une alliée : n'étant qu'en baskets, elle aide mes pas à adhérer au sol. Puis, plus on monte, plus la neige devient épaisse et surtout gelée. Je glisse à chaque pas, me retrouvant la majeure partie du temps à quatre pattes...
Nous arrivons enfin en haut mais là, c'est une mer de glace. Nous sommes obligés de nous déplacer couchés sur le ventre. Bref, cela devient trop dangereux et je préfère rester là plutôt que risquer de me fracasser la tête sur une roche. Dommage, j'aurais aimé monter vraiment tout en haut... J'attends Hugo avec appréhension... je ne peux pas m'empêcher de me faire les pires scénarios hollywoodiens mais il revient et c'est le moment de redescendre... Aïe ! Comment va-t-on faire avec cette glace ? Heureusement, un autre couple de randonneurs est là et m'aide. Un peu plus tard, cette partie est derrière nous et c'est là que l'on commence à s'amuser, la neige retrouve enfin son caractère fun ! Nous dévalons la pente sur les fesses (enfin, pour ma part), que ce soit sur la neige ou sur le gravier.
Le "skicul" ou "asski", nouveau sport qui m'aura coûté un pantalon, un leggings et une culotte ! Sans parler qu'au jour d'aujourd'hui, je ne peux plus m'asseoir sans avoir d'horribles douleurs... L'état de mes fesses est catastrophique... !
Photo Bonus !
PART TWO :
Lakes and Crater
Lakes and Crater
Allez, c'est reparti, mais cette fois-ci dans l'autre sens, pour faire la deuxième partie de la randonnée. Le panneau indique 11 heures A/R pour atteindre Emerald Lakes. Cela signifie qu'il ne va pas falloir traîner ! Le temps est moins beau que le jour précédent mais ça reste convenable. Les trois premières heures grimpent raides, dont une dans le bush, ce qui n'est pas la partie la plus intéressante. Lorsque l'on émerge de la forêt, le paysage est impressionnant de par son immensité.
Into the tussocks |
The Mordor |
A chaque versant, nous pensons nous approcher du but mais une nouvelle montagne se dresse devant nous. La végétation, au départ dense (nous avons traversé une mer de tussocks), devient de plus en plus rare, rendant l'ambiance sans vie, plus noire et moins accueillante. Nous nous sentons vraiment dans le Mordor du Seigneur des Anneaux ! Et pour cause, c'est là où les scènes ont été tournées ! Effet garanti.
Autre détail qui a rendu cette promenade originale et hors du commun : les fissures dans la roche, laissant échapper des fumées de souffre. Il faut avoir le cœur bien accroché et ne pas craindre les odeurs d’œuf pourri...
Puis, de nouveau la neige nous ralentit et rend nos efforts plus intenses...
Le suite en images...
Blue Lake et son eau turquoise |
Emerald Lakes |
Red Crater, volcan toujours actif |
Finalement, c'est comme si nous avions fait deux fois en entier le Tongariro Alpine Crossing, soit un peu plus de quarante kilomètres en deux jours.
Aujourd'hui plus qu'un autre jour, on se sent chanceux d'avoir pu gravir une région volcanique encore active. Cela n'arrivera peut être plus... Un de notre top ten de la NZ !
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