mardi 21 février 2012

Man VS Wild



Si nous avons décidé de baptiser cet article ainsi, cela est dû au choix de notre itinéraire : nous débuterons donc par la côte Ouest, contrée sauvage et peu peuplée.

Mais tout d'abord, rendez-vous au point tournant de cette situation : Nelson (encore !)

Nous avons réussi à décrocher un Wwoof dans un magasin 100 % bio : cela va du papier toilettes à la sauce tomate, en passant par les couches bébé et le lait en poudre.

Pour tout dire, on appréhendait un petit peu ce Wwoof car nos hôtes vivent à 30 kilomètres de leur shop, ce qui nous rappelait cette expérience peu plaisante de Coromandel. Tant pis, on a besoin d'un toit alors on se lance !

Sue et Seager sont loin de sembler être des hôtes passionnants. Et l'ironie dans tout ça, c'est qu'ils mangent bio mais pas très varié... On a fait une overdose de pain, d'humus, d'avocat, et de fromage (!). Eh oui, c'est tout ce que nous avions pour le lunch...

Au cours de cette semaine, nous découvrons que Seager est très cultivé, intelligent et qu'il est agréable de travailler avec lui.




Magnifique vue de leur jardin, endroit paisible et calme...

Mais finalement, plus de peur que de mal : nous n'allons à leur shop que trois jours par semaine et nous avons l'après-midi de libre dans Nelson.
 

Pendant l'un de ces après-midis, nous avons même tenté d'aller voir Star Wars en 3D mais coupure de courant générale dans toute la ville après une heure de film !

Puis, en fin de semaine, premier job du frisé... Bon, ce n'est que pour un jour mais c'est toujours ça de pris ! Le travail ? Creuser, encore creuser, toujours creuser, ce qui se dit en anglais dig, dug, dug ! On se plaint de la pluie mais en attendant, c'est grâce à elle qu'on gagne une journée de travail. Quelle idée de construire des apparts à un million en-dessous d'une falaise de boue... Ça fait un drôle d'effet de creuser de la terre dans un salon en face d'un écran plat !

Et enfin, il est temps de reprendre la route, direction Nelson Lake où s'impose l'ascension vers le lookout par le Saint Arnaud Range Track. Après sept kilomètres d'une montée ardue, la récompense est là : un panorama spectaculaire !




2 heures 30 de marche plus tard...






Après ceci, nous migrons vers un autre lac où le paysage est tout aussi magnifique !










Après le lac, la rivière. Nous voilà maintenant dans un centre d'activité sur la Buller River.

Comme ça ne nous est pas arrivé depuis longtemps, nous décidons sur un coup de tête de faire du jet boat (activité très réputée en Nouvelle-Zélande). Le gars nous fait bien sa pub en disant que c'est l'un des plus beaux sites et qu'il nous offre même une descente en tyrolienne en tandem ! Bref, un commercial... 190 $ NZ plus tard, nous voilà assis dans ce petit bateau qui a trop de la gueule!







Telle une bête de course, notre pilote est obligé de faire chauffer le moteur pendant dix minutes avant de partir. Première accélération,on est collés au siège, le moteur ronfle super fort, on est tout contents ! Une centaine de mètres plus loin, il met un gros coup de volant et c'est parti pour un 360° ! Wouhou, trop impressionnant, ça a l'air trop énorme ! Mais c'est à partir de ce moment-là que ça commence à changer... Voilà qu'il se met à nous parler de l'histoire du site géologique (car il est situé sur l'ancien épicentre d'un gros tremblement de terre). Et cinq minutes plus tard, on repart pour deux minutes de promenade sans réelles sensations fortes car il est loin d'être pied au plancher ! Et allez, encore un 360° et encore dix minutes de baratin... L'heure tourne et nous commençons à être de plus en plus déçus car 40 minutes sur l'eau à ce rythme-là, ça passe vite. On se demande à quel point notre pilote ne fait pas ça pour essayer d'emballer la femme assise à côté de lui, pour se donner un genre à la fois cultivé et casse-cou... Enfin bref, avec les deux femmes ultra bon public de devant, le gars nous zappe carrément et ne nous demande même pas ce que nous en avons pensé. Heureusement, la fille à la tyrolienne nous l'a demandé et on a descendu l'activité en disant que même avec le water taxi d'Abel Tasman, il y avait plus de sensations !

Un peu déprimés en sortant du bateau, nous hésitons à refaire l'expérience un peu plus tard à Queenstown sur le fameux Shotover Jet vraiment très connu. Mais nous n'embarquerons pas avant d'avoir la certitude que le pilote va mettre la patate et que nous ne nous trouvons pas sur un site géologique particulier !

Nous avons dépensé assez d'argent, alors c'est décidé, nous nous sommes résignés à faire du camping sauvage cette nuit-là. Et on utilise les grands moyens : opération camouflage !


Rigolez, rigolez, mais y'a rien de drôle en vérité ! En plus, c'est trop nul parce que malgré notre déguisement, un gars nous a repérés avec son gros 4x4 rouge... Il est même venu nous demander si "everything is alright ?". Autre petite anecdote assez rigolote : nous étions tranquillement en train de lire dans notre van caché qu'un weka (oiseau ressemblant à la fois à un kiwi et à un canard croisés) est venu nous rendre visite. Il met d'abord la tête dans nos chaussures pour voir s'il peut nous sentir, puis d'une patte décidée, il saute dans le van !







Résultat, nous faisons une colloc à trois avec un piaf aux airs bizarres. Il n'était vraiment pas farouche car il nous a approchés de très près...








Passée la nuit, nous nous rendons compte que nous allons bien plus vite que nos plans : nous avons deux semaines d'avance sur notre prochain wwoofing qui ne se trouve qu'à une vingtaine de kilomètres de là. Que faire ? Bah rien, la région semble anti-activités.

Toutefois, durant le trajet vers Greymouth, nous nous arrêtons par hasard au départ d'une marche de 3 heures 30 (A/R) qui se nomme The Fox River Caves. Why not ? Nous avons du temps à tuer...
Eh bien pour le coup, ce fut un bon choix car cette promenade (indiquée dans aucun de nos guides) s'est révélée être magnifique !



Hugo s'est même laissé tenter par une petite baignade-douche dans la rivière ! Il en même ressorti transformé... Huguette ? Oui ?!

Puis les choses se sont compliquées... Nous avons dû traverser deux rivières : à la première, tout se passe très bien, nous n'avons pas encore la flemme d'enlever nos chaussures... A la deuxième, il y a quelques pierres par-ci par-là, donc nous nous sommes dit : "Tranquille, ça passe !" Erreur fatale ! C'est mal connaître notre boulette professionnelle : tenir en équilibre sur une pierre et elle, ça fait deux... Plouf, les pieds dans l'eau... Pétage de câble... En mode 'grumble grumble', Hugo se dévoue pour continuer pieds nus en lui donnant chaussettes et chaussures.
Après 1 heure 30 de marche, nous arrivons enfin aux grottes. Ce sont peut-être les plus belles que l'on a vues jusqu'ici ! Malheureusement, deuxième boulette : nous avons oublié les frontales, donc impossible de s'aventurer très loin... Mais par chance, nous trouvons une petite bougie à l'entrée qui nous permet d'explorer un peu cette magnifique grotte.








Nous ressortons tout guillerets et commençons le trajet retour. Nous voilà donc de nouveau à nos deux rivières. Pour la traversée de la première, Hugo se transforme en bel étalon, quoique un peu branlant... Mais pour la deuxième, le niveau d'eau est plus profond donc impossible de jouer au cheval... Notre cavalière est donc obligée d'enlever chaussures et chaussettes de taille 47.

H : " Je te sens pas là, tu vas tomber, jette mes pompes de l'autre côté ! (précision : la rivière fait 3 mètres de large...)
A : Oh, c'est pas gentil ce que tu viens de dire : tu me fais pas confiance ! Mais c'est bon, je gère, je gère...
H : Mouais..."



Finalement, à la limite de glisser tous les trente centimètres, elle décide de les envoyer de l'autre côté. Nous ne sommes plus qu'à la moitié, ça ne devrait pas être trop compliqué... Erreur, encore erreur !


PLOUF !



A : "Ouppssss...
H : Oh non, mais t'es sérieuse là ?!
A : Je croyais que ça passait pourtant..."


Bon ben, plus de chaussettes, plus de chaussures (sèches)...

Après cette balade forte en émotions, nous continuons la route, pour tomber sur les Pancakes Rocks, endroit on ne peut plus touristique.
Il ne manque plus que le sirop d'érable et l'on pourrait vraiment penser que ces roches sont des pancakes ! Impressionnant !

Lookout







Mais ça ne résout pas le problème... Qu'est-ce qu'on va faire demain ? Pas de wwoof, pas d'endroit où aller... Bref..., il faut qu'on trouve une solution ! On se pointe dans un backpacker (avec qui l'on pensait avoir déjà pris contact pour du wwoofing) et par chance, nous commençons demain avec nuit gratuite dans le van. On nous demande 2 heures 30 de travail mais nous ne sommes pas nourris... 

Puis d'un coup, nous réalisons que ce n'est pas le backpacker que nous avions contacté ! Nous l'appelons donc, et par chance encore, il nous dit que l'on peut venir le soir même. Il demande 4 heures mais ne nous donne pas de nourriture, exceptées quelques tartines le matin et de la soupe le soir... Bon, nous dormons dans un lit, c'est toujours mieux que le van... Mais contrairement à l'autre, nous n'avons pas l'internet illimité et pas de parking pour le van... D'ailleurs, nous nous sommes pris un mignonnet petit PV aujourd'hui (22 février). 
Bref, il y a du pour et du contre, comme chaque chose... mais avons-nous fait le bon choix ? Il souhaite que l'on reste deux semaines... Mouais, bah c'est pas si sûr ça, à ce rythme-là !
Voilà où nous en sommes à ce jour : 15 $ d'amende, une chambre pas vraiment tout confort, une intimité limitée car nous sommes avec trois autres wwoofeurs, un temps de chiotte et, en fin de compte, 5 heures de travail... Et le must du must, c'est qu'à 22 h nous devons nettoyer la cuisine commune ! Pour nos hôtes, nous sommes juste un moyen d'économiser de l'argent. Grâce à nous, leur business tourne et c'est tout, il n'y a pas vraiment de contacts...
Bref, nous attendons des jours meilleurs !

Keep in touch !













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