lundi 2 janvier 2012

Vers Cape Reinga et au-delà !!!

Gros gros article en perspective, alors asseyez-vous confortablement, mettez vos lunettes (pour les anciens, hahaha), mettez-vous en indisponible (prévoyez un peu de temps devant vous quoi !), armez-vous de cacahuètes, d'un coca frais et c'est parti pour un long moment together à lire nos aventures au bout du monde ! 


JOUR 1 :

Nous voilà partis pour le Far North (on est bientôt arrivés ?)
[Pour tout ceux qui ont reconnu les fines allusions à Toy Story et Shrek]

L'aventure reprend sur les chapeaux de roues ! Nous nous arrêtons déjà pour marcher jusqu'au sommet de Saint Paul's Rock (même que c'est un gros rocher de pillow lavas... merci Mr Protin, très cher prof de SVT).

 







Même si sur les photos vous avez l'impression que c'est moche, sans intérêt et tout gris, sachez que l'eau est bleu turquoise et que l'appareil photo ne rend pas du tout la beauté du paysage !

Le vent est surpuissant, on a peur de s'envoler, et le temps n'est pas folichon. C'est à croire qu'au moment de la colonisation, les Anglais ont aussi amené le mauvais temps avec eux !!!

On redescend et on décide de tracer tout droit à Kaitaia avec une petite halte à Awanui, histoire de dire qu'une fois dans notre vie, on a monté des escaliers à l'intérieur d'un vieux Kauri (arbre néo-zélandais par excellence) âgé de 45 000 ans... Oui monsieur !!!



Et enfin, pause dodo en camping sauvage entourés de vaches (stupides) qui ont cru qu'on faisait partie d'une émission de télé-réalité !

Et pour achever cette journée en beauté, Vanishou (ouais, c'est le nickname de notre van... et on se moque pas !!!) s'est transformé en simulateur de la patrouille de France pendant la nuit car dehors une tempête de vent et de pluie a fait rage !


JOUR 2 :

Au petit matin, on pue mais on part quand même ! Ça, c'est les joies de l'aventure !!!

On fait le plein et on trace tout droit à l'extrémité sud de Ninety Mile Beach.




Petite parenthèse qui casse le mythe : Ninety Mile Beach, c'est des sornettes, faut dire Ninety Kilometre Beach ou Fifty-Six Mile Beach... Y'en a qui ont pas eu leur BAC S...

Nous adorons le petit panneau du dessus, qui prête à confusion... LOL ! Rooh c'est bon, on sait tous que c'est un perroquet ! Mais peut-être que c'est aussi une allusion pour dire qu'aller à Ninety Mile Beach, c'est se retrouver dans la merde ! Quel humour, ces Kiwis alors !
Bref, on s'arrête face à la plage pour prendre notre petit repas (burritos pour changer) devant des vagues qui semblent parfaites pour une petite session de surf.

- "Bon, t'as fini de manger ?! On y va ?
- Mais Hugo, j'ai pas encore mangé mon 3ème burrito !!!
- Allez, ça se mâche pas un burrito, dépêche-toi, on va rater les vagues !"


Aparté : pour ceux qui ont compris, Hugo a fait le vilain et n'a pas mâché ses burritos et, tel un gamin, il m'a forcée à engloutir la fin de mon repas !

On enfile nos combis trop classes et nous voilà dans l'eau à tenter de tenir sur la planche et de trouver la bonne wave pour le body board.
Sur cette plage hors du commun, on trouve toutes sortes de gens, des surfeurs accomplis, des marcheurs du dimanche, des baigneurs fous, et le must du must : des big 4x4 américains avec des roues à la monster truck qui parcourent le long de la plage... La chaaaance !!! Nous aussi on veuuuut ! Mais gros souci... ça ne peut pas être aussi facile, sinon ce serait trop beau ! Et là, face à ces dix mètres de sable mou à franchir avant d'atteindre la partie dure et praticable, on renonce. Ils se la pètent un peu les autres, avec leur 4x4 qui franchissent tout ! Un peu déçus, nous l'avouons, de ne pas faire cette promenade mythique sur le sable...

Bon, c'est pas le tout mais on a de la route à faire... On embarque vanichou, ou plutôt vanichou nous embarque sur la grande route qui nous offre par-ci par-là une vue sur la Mer de Tasman ou sur le Pacifique et nous conduit jusqu'à un endroit purement magnifique : mer déchaînée, petite plage et roches imposantes.


Parfait et idyllique pour y passer la nuit. Encore mieux, ça nous a tout l'air d'un camping du DOC gratuit. Quelle veine ! Mais comme à Ninety Mile Beach, ça a l'air trop beau pour être vrai... Pleins de sel et de sable, on décide d'aller se doucher. Et là, comme on s'y attendait, c'est gratuit donc c'est une douche froide ! Nos affaires s'envolent, il pleut, l'eau ne coule pas droit, il faut courir après le jet pour tenter de se rincer (ah oui, parce qu'il y a aussi un vent de fou)... Bref, après ça on se sent comme des warriors ! On s'en retourne au van, bien décidés à passer une bonne nuit mais là, un gros balèze de Maori se ramène sur son quad et nous demande : "Did you register ?" Heu... merde, on peut plus faire semblant de pas comprendre ! Bon, va falloir payer 14 $ pour une douche froide...

"Viens, on dit qu'on n'a pas de cash et on demande s'il prend la carte dans sa vieille caravane, comme ça il va avoir pitié et nous laisser la nuit gratos... Quel foutage de gueule !!!"

-"Hey, I hope you take the Eftpos (carte bancaire NZ) because we just have 6 $ NZ cash...

- Oh no, but come on, come on, no worries ! I give you an envelope and when you have your cash you put 14 $ inside and you give it to the lady of the first petrol station on the road when you go to the south.
 

- Ok, thanks, we'll do it."
 

Mon cul, ouais... il y a cru !
Oooh, les méchants petits Français !!!
 


JOUR 3 :

Au petit matin, le temps est toujours le même, mais pour en rajouter une couche, il y a un bon gros brouillard bien épais. On parvient tout de même au parking de Cape Reinga, la grande pointe Nord de la Nouvelle-Zélande.

Un peu de culture Maoris : Cape REINGA est le point le plus au nord de la Nouvelle-Zélande, les Maoris appellent cette région Te Hiku o Te Ika (la queue du poisson) car le nom de l'île du nord est Te Ika A Maui (le poisson de Maui).

Le Cape Reinga est un lieu fortement marqué par les traditions, c'est un lieu où les morts passent dans l'au-delà. La légende raconte qu'après la mort, les esprits des Maoris voyagent le long de la plage jusqu'à Pohutukawa, l'unique arbre. C'est en glissant le long des racines que les âmes pénètrent dans le monde d'en-dessous (REINGA). Parvenus ensuite à l'endroit où la mer de Tasman et l'océan Pacifique se rencontrent, les esprits remontent jusqu'à Ohahau (le point culminant des Three Knights Islands) pour faire leur dernier adieu au monde des vivants.

 
Malgré le temps, on se motive pour faire une balade, très recommandée, de cinq heures, qui devrait nous offrir plein de jolis paysages différents.

Mais avant tout, allons voir le célèbre phare qui surplombe la rencontre du Pacifique et de la mer de Tasman.
 

Nous sortons du parking et nous nous engageons sur le sentier. Nous imaginons qu'il doit sûrement y avoir quelque chose à admirer vu le nombre de bancs tournés dans la même direction, mais on ne voit pas à deux mètres devant nous. Obstinés, on continue et jusqu'au dernier moment, c'est le suspense ! Et là, tel un miracle digne d'un film américain, le brouillard se dissipe subitement... Waooo !!!



Dans le brouillard...

Cape Reinga et son phare quelques heures plus tard !




La rencontre de la Mer de Tasman et de l'Océan Pacifique

Après s'être laissé hypnotiser par la beauté de ce paysage, on a du mal à décrocher !

Mais c'est pas tout, on a une balade de cinq heures qui nous attend ! On abandonne alors tous ces touristes envahissants pour s'isoler sur un petit chemin défoncé.










Les paysages qui s'offrent à nous sont tous plus magnifiques les uns que les autres et super différents.

Le petit sentier s'arrête sur une petite plage mais là, plus rien ! Plus de chemins, plus d'indications, tout semble s'arrêter sur cette plage alors que nous ne marchons que depuis 45 minutes. What's the fuck ?! (pour parler poliment).

C'est après avoir tenté de se frayer un chemin à travers une nature luxuriante, sans y parvenir, que l'on apprend que le véritable chemin est sur la plage à marée basse ! Et là, devinez quoi ? C'est marée haute !!!

On est tout transpirants, plein de boue et quelque peu (super) déçus ! Tant pis, on n'aura vu Twilight Bay que de loin...





Quelques heures plus tard, changement de plan. Nous voilà en haut des plus grandes dunes de sable de Nouvelle-Zélande, comme en plein désert.


Le point noir tout petit petit, c'est Anthéa, juste pour vous montrer l'échelle !

Armés de notre planche de body-board, on se jette à l'eau... enfin sur le sable... pour dévaler ces dunes !



 Et si pour clore cette journée riche en émotions, nous cherchions un petit coin douillet pour y passer la nuit ?

Mais là, horreur, malheur et damnation... Confortablement installés dans notre petit lit, on entend un bruit de fond qui nous rappelle familièrement quelque chose !!!

BZIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!

"Vas-y file-moi la lampe frontale, je vais lui faire sa fête à celui là !"

Mais voilà, il n'y en avait pas qu'un seul... ça grouillait dans tous les sens ! Sans exagérer, on en a écrasé plus de 50, et plus on les tuait plus il y en avait... Mais d'où viennent-ils, nom d'une pipe de vindidiou ?! En plus de ça, notre plafond ne ressemble plus à un plafond mais plutôt à un cimetière de moustiques écrasés ! On décide alors d'allumer la bougie à la citronnelle, mais rien ne se passe. Puis on enflamme un sopalin pour pour enfumer le van. Ça pique les yeux mais ça a l'air de les amuser plus qu'autre chose ! Et voilà, en plus de ça la température est devenue insupportable dans le van, donc on abandonne notre seule protection : les sacs de couchage...

Trop fatigués... et très tard ou plutôt très tôt le matin, on signe le traité de cohabitation ! Mais à 5 h du mat', c'est plus possible : encore en slip, on déclare la troisième guerre mondiale !!! C'est eux ou nous ! On ouvre le coffre et les portes latérales et on roule à fond... Hahaha, c'est qui les plus forts maintenant ?




JOUR 4 :

Inutile de préciser que celui-ci a donc commencé à 5 h du mat', ou plutôt qu'il a commencé en même temps que le jour 3, et qu'en plus de ça nous sommes le 31 décembre 2011 !!! Oulala, que le Nouvel An va être long...

Bref, tentons de commencer la journée d'un bon pied ! Un petit dej' sur la plage à l'aube semble idéal... HAHA et là, surprise !!! Un des accès à Ninety Mile Beach semble tout à fait praticable grâce à la marée qui a tassé tout le sable...



On s'aventure donc sur la plage, on fait deux ou trois petits tours et on se met face à la mer pour déjeuner. Et là, en plein brossage de dents, un 4x4 passe à fond devant nous !







Cette fois, la tentation est trop grande, on balance tout dans le van et on fonce ! Tant pis pour l'état du prochain accès et de la marée, si on rattrape ce 4x4 on pourra lui demander de l'aide. Nous voilà donc partis pour la mythique balade sur Ninety Mile Beach. C'est une véritable autoroute version sable sauf qu'en plus, il y a les méduses échouées !

Ce qu'on parcourt en 1 heure par la route, on le fait en une demi-heure. Et c'est tellement cool qu'on décide de tracer encore plus loin jusqu'à Ahipara.

Ensuite, comme on est super indécis, qu'on n'a rien à faire et qu'il est à peine 9 h du mat', on rebrousse chemin jusqu'à Kaitaia (là où on a surfé la première fois). Et maintenant qu'on a un van opérationnel sur sable, place à une sieste bien méritée, bercés par le doux son des vagues... Mais lorsqu'on se réveille, l'eau atteint presque les roues avant de vanichou... Pris de panique, on met le contact et là, c'est le drame : les roues arrière sont au 3/4 sous le sable et tournent dans le vide. Alors Anthéa prend le volant et le seul homme d'entre nous pousse ! Mais rien à faire, on reste embourbés... Et soudain, la magie de la Nouvelle-Zélande apparaît : tout le monde vient à notre rescousse ! Nous sommes sauvés !


Passons maintenant à l'épisode Nouvel An. On retrouve Liz et Steph au fin fond de la NZ, là où personne ne pourra nous retrouver si l'on meurt... Nous traversons une gravel road particulièrement défoncée (il manque même des portions de route, oh mon Dieu on va véritablement mourir, c'est sûr) et nous débouchons sur un no man's land perdu et gigantesque. On se retrouve embourbés une seconde fois... un peu répétitive comme journée pour le coup ! Liz nous sauve et c'est parti pour faire la fête !


Le cadre est géant : derrière une grande colline, au pied d'une rivière et à la limite d'une grande forêt, un chapiteau se dresse fièrement avec du son qui envoie du pâté (particulièrement du ska et de la zic électronique), avec une table de mixage pour les plus doués...


Nous rencontrons un paquet de gens ; inutile de leur demander leur prénom car on sait qu'on va les oublier ! Malheureusement trop fatigués pour attendre minuit, direction le van pour une bonne nuit de sommeil.

Nous profitons de ce chapitre pour vous souhaiter à tous, une très

Bonne Année 2012 !!!

 Puisse-t-elle être riche en émotions (positives bien sûr !)


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